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SUF 

Notre histoire


En 2007, les SUF fêteront les 100 ans du scoutisme avec les 25 millions de scouts du monde entier.

Il y a 100 ans, ses contemporains se demandèrent sans doute quelle mouche avait pu piquer le général Robert Baden-Powell, pour que ce héros national britannique organise un camp d'une vingtaine d'adolescents, toutes origines sociales confondues, dans l'île de Brownsea, en juillet 1907. Ce fut le départ d'une grande aventure qui n'a pas fini de faire la joie de millions d'enfants et d'adolescents





Un fondateur : Robert BADEN-POWELL


Robert Stephenson Baden-Powell est né en Grande Bretagne, le 2 février 1857. D'une famille nombreuse (9 enfants), orphelin de père dès l'âge de 3 ans, il fait preuve très tôt de qualités artistiques, aussi bien comme dessinateur que comme musicien et acteur de pièces de théâtre qu'il aimera à organiser toute sa vie. Il apprécie également les activités de plein air.

Officier dans la cavalerie à 19 ans, envoyé en Inde, puis en Afrique, son tempérament très sociable, gai et enjoué, son sens de l'humour légendaire, sa débrouillardise et sa curiosité ainsi que sa modestie, lui assurent une certaine popularité. On lui confie, à plusieurs reprises, des missions de reconnaissance en Afghanistan ou d'espionnage en Afrique du Sud, en Russie ou dans le bassin méditéranéen. Il y révèle un grand sens de l'observation et introduit bientôt dans la formation des militaires britanniques des cours d'exploration (scouting), complétés par des exercices d'éclaireurs auxquels il attache une grande importance.
En 1900, il résiste victorieusement au siège de Mafeking pendant 217 jours contre une armée trois fois plus nombreuse que ses propres effectifs et devient un héros national en Grande Bretagne. Il a utilisé, lors du siège, les services de jeunes garçons, regroupés en petites équipes d'éclaireurs.
De retour en Angleterre, il a l'idée d'appliquer aux jeunes Britanniques, dans ce début du siècle de l'industrialisation, les expériences qu'il a tirées de sa carrière militaire. Il expérimente sa méthode, fondée sur l'éducation des jeunes par eux-mêmes et répartis en patrouille de 6, au camp de Brownsea, en août 1907, en y emmenant 22 garçons. L'expérience étant concluante, il publie en 1908, Scouting for boys, livre qui reçoit un très grand écho auprès des jeunes auxquels il s'adresse directement.
Le succès de son entreprise, auquel il ne s'attendait pas, est manifeste dès 1909, où le rassemblement national des scouts, au Crystal Palace de Londres, réunit 30 000 éclaireurs, sur les 100 000 membres que compte déjà le mouvement, dont des filles qui reçoivent de Baden-Powell étonné, le nom de Guides. Elles sont confiées à la sœur de B.P., Agnès, puis à sa femme Olave, qu'il épouse en 1912.
Le général quitte l'armée et fonde un mouvement national qui se répand dans tous les pays du monde. D'abord consacré aux adolescents, le scoutisme s'ouvre vite aux plus jeunes, avec la création des Louveteaux en collaboration avec Véra Barclay entre 1914 et 1916. En 1920, Baden-Powell organise le premier rassemblement scout international, appelé jamboree. Il consacre la deuxième partie de sa vie à faire grandir le mouvement dans le monde et meurt en Afrique en 1941. Il y a aujourd'hui plus de 25 millions de scouts sur la planète.



Le scoutisme en France







Le scoutisme en France est né en 1911, année de la fondation des Eclaireurs de France (non confessionnels) et des Eclaireurs unionistes (protestants). Le scoutisme catholique démarre plus timidement : de 1911 à 1920, plusieurs groupes catholiques sont formés. En 1920, ces groupes fusionnent à l'initiative du Père Sevin, pour créer les Scouts de France.

Les Scouts de France reprennent les principes de Baden-Powell et savent l'enrichir de l'héritage de la foi catholique. Le pape Pie XI approuve l'association en 1922.

En 1923 démarre la première compagnie des Guides de France, dont le mouvement est officiellement fondé en juillet de la même année.

Cette même année 1923 voit la création des Louveteaux, en 1926 celle des Routiers, puis en 1927, celle des Jeannettes et des Guides Aînées.

Les deux mouvements se développent rapidement : les Scouts de France sont 55 000 en 1935 et les Guides de France 50 000 en 1946.

Pendant la guerre, le scoutisme catholique français, considéré comme une dangereuse école de liberté, est interdit en zone occupée et le " Q.G. " se replie en zone libre. La Fédération du Scoutisme Français est créée en 1940 et agréée par la Secrétariat de la Jeunesse en 1941. Elle regroupe les Scouts de France, les Eclaireurs Unionistes, les Eclaireurs de France, les Eclaireurs Israélites de France, la Fédération Française des Eclaireuses ( Unionistes, Neutres et Israélites) et les Guides de France. Cette fédération veut favoriser l'entraide entre les différentes associations, faire contrepoids à la volonté de Vichy de créer un mouvement unique et étatisé et, enfin, offrir une certaine protection au mouvement juif. Cette fédération dont les statuts, concernant l'accueil de nouveaux membres sont calqués sur ceux de l'O.M.M.S. ( Organisation Mondiale des Mouvements Scouts), admet statutairement comme membres un seul mouvement par sexe et par confession, d'où le refus opposé à la candidature des S.U.F.

Les années de guerre et de l'immédiat après-guerre verront une forte augmentation des effectifs. Cependant le mythe du " scout-chevalier " largement développé dans les années 20-30, n'est plus en adéquation avec le jeunesse des années 50. Les Scouts de France lancent alors les " Raiders " pour réactiver l'enthousiasme des aînés des troupes. Cette tentative de retour aux sources en mettant " l'hameçon au goût du poisson " (B.P.) est cependant insuffisante pour éviter les bouleversements qui traverseront le mouvement dans les années 60 et sera à l'origine de la création des S.U.F.



Histoire des S.U.F.


En 1958, diverses initiatives françaises, autrichiennes et allemandes se fédèrent pour créer les Guides et Scouts d'Europe.

En 1964, la direction des Scouts de France propose aux groupes une réforme de la branche éclaireur (les garçons de 12 à 17 ans). La nouvelle pédagogie scinde la Troupe en deux : d'une part, les pré-adolescents de 12 à 14 ans les " Rangers ", en chemises bleue, (à nouveau appelés " Scouts " aujourd'hui), d'autre part, les adolescents de 14 à 17 ans (les " Pionniers ", en chemise rouge). L'aventure dans la nature, la B.A., le système de progression (les classes et les badges) sont abandonnés au profit du projet de chantier et d'une culture citadine. En 1966, les Guides de France adoptent en grande partie la réforme pédagogique et structurelle des Scouts de France, en scindant les Guides en " Aventures " et " Caravelles ". De 1964 à 1970, les méthodes " Pionniers-Rangers " et " Unitaires " (une seule pédagogie entre 12 et 17 ans) coexistent au sein des Scouts de France. Ce n'est qu'en avril 1970 que les Scouts de France imposent la nouvelle méthode.


Les bouleversements induits par l'application du Concile Vatican II dans l'Eglise ainsi que les évolutions sociologiques des années 1968 ne sont guère propices à un discernement serein de part et d'autre. En 1971, après plusieurs tentatives avortées de dialogue avec les dirigeants des Scouts de France, une vingtaine de Groupes s'associent pour inventer les S.U.F. De quelques centaines de garçons au départ, les S.U.F. sont vite rejoints par leurs sœurs et deviennent 10 000 en 1980 et 18 000 en 2003.

En 1999, la Conférence des Evêques de France nous encourage, en reconnaissant " la loyauté et la fidélité ecclésiale " des 4 mouvements de scoutisme catholique, et la contribution que nous apportons " pour l'éducation humaine et chrétienne d'un nombre très important de jeunes dans notre pays ".



Pourquoi " Unitaires " ?

Les S.U.F. sont très attachés à la pédagogie du " grand frère " ou de la " grande sœur " qui regroupe dans une même patrouille, ou équipe, des garçons, ou des filles, de 12 à 17 ans qui vivent dans une même unité, d'où le nom " unitaires " : la Troupe ou la Compagnie. On appelle encore cela le système des patrouilles.




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